Le nouveau domaine Open House se propose de rendre visible à l’occasion d’un festival, le potentiel créatif bruxellois, en rassemblant et en offrant un contexte tangible et commun à des structures transversales, non-institutionnelles, présentées sous la dénomination de «laboratoires artistiques». Ces «laboratoires artistiques» s’inscrivent dans une démarche singulière et alternative en mettant à disposition des artistes : des lieux, des espaces de travail, de recherches, d’expérimentations et d’échanges, non soumis à une obligation de résultat.
Ces différents types d’espaces engendrés (matériels ou conceptuels) proposent une réflexion et suggèrent un positionnement sur la question de liberté, fondamentale à la démarche artistique. Cette question est l’une des problématiques majeures d’Open House. Le travail d’élaboration de l’identité visuelle s’inscrit donc dans une réflexion commune de mise en évidence de la valeur fondamentale de ces «espaces de libertés».
La notion d’«espace de liberté», en tant que valeur fondamentale, s’entend à la fois en termes d’espaces cartographiques (à échelles multiples : l’atelier, la salle de répétition, le laboratoire, l’enceinte d’une structure, les connexions d’une structure à une autre, le réseau de l’ensemble des structures proposées), qu’en termes d’espaces temporels (temps de résidence, temps de recherche permettant le processus de création). Il s’agit bien à la fois d’étendues d’espaces et de temps, plurielles et modulaires, à l’intérieur desquelles le mouvement créatif est possible.
L’enjeu de l’identité visuelle du festival est de rendre compte par la mise en place d’un système graphique, typographique et visuel, du mouvement effectif à l’intérieur de ces «espaces». Par «mouvement» nous entendons le processus de glissement qui survient entre deux états (qu’il s’agisse d’un trajet géographique déambulatoire ou d’un processus créatif), et non pas le point de départ ou le commencement, ni le point d’arrivée ou la finalité. Il importe bien là ce qu’il y a entre : ce laps de temps et cet intervalle d’espace où les choses peuvent se créer et se transformer.